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Sophrologie et cancer

La sophrologie comme soin de support et d’accompagnement dans le traitement du cancer.

Que peut offrir la sophrologie lorsque le cancer frappe à notre porte ? Apporter réponse à cette question a été l’objet de la dernière formation vers laquelle j’ai choisi de m’engager. L’envie d’en savoir plus à ce sujet s’est faite pressante car le cancer frappe, tout autour : famille, amis, collègues, élèves.

L’annonce de la maladie, les premiers traitements, l’attente pesante entre les diverses étapes, le changement de rythme de vie, d’apparence, de ressenti touchent bien évidemment directement la personne malade mais aussi à un autre degré son entourage et ses proches.

La sophrologie intervient alors comme soin de support. Cela signifie qu’elle ne joue pas un rôle médical à proprement parler et ne saurait en aucun cas s’y substituer ou le remplacer évidemment.

La sophrologie par essence est une discipline très corporelle. L’entraînement sophrologique s’effectue dans un état de détente profond induit, non pas par hypnose, mais par la respiration et le relâchement du corps entier.

Alors concrètement quels sont les apports de la sophrologie en oncologie :

- Ressentir et relâcher : s’entraîner à ressentir le corps et ses changements au fil du traitement, à évacuer les tensions, à créer un espace de sérénité.

- Geste signal : l’espace de sérénité créé va être associé à un geste discret et simple (comme croiser deux doigts par exemple) et grâce à l’entraînement la réalisation de ce geste signal permettra de rappeler et d’installer cette bulle d’apaisement comme sur commande (notamment en cas de douleurs lors d’un traitement, d’anxiété préalable à l’annonce de résultats, à un rendez-vous médical…).

- Gestion de la douleur : reconnaître la douleur, lui attribuer par exemple une couleur vive ou une température cuisante et apprendre en respiration à baisser le curseur vers une couleur plus neutre ou une température plus fraîche.

- Accompagner les traitements : l’idée serait de ne plus subir passivement le traitement mais d’en être au contraire pleinement acteur. Lors d’une chimiothérapie par exemple, encourager par le ressenti la diffusion du traitement dans les cellules cancéreuses et protéger les cellules saines tout alentour. Il s’agira de s’entraîner à atteindre la cible, en limitant les dommages collatéraux et de vivre par là son traitement autrement.

- Se permettre un futur : après avoir travaillé sur le présent et les besoins immédiats liés au changement du corps et aux contraintes des traitements, la sophrologie nous emmène vers l’avenir pour se permettre l’Espoir. Nous pourrons par exemple nous visualiser à moyen ou long terme après les traitements et regarder/ressentir tout le chemin parcouru pour arriver vers ce futur.

- Regarder en arrière sans amertume : la dernière étape, si nécessaire, sera d’aller regarder dans le passé, cet évènement traumatisant, reconnu peut-être comme facteur favorisant de notre cancer et nous autoriser maintenant à le regarder avec distance et détachement. Sans minimiser/banaliser les faits, regarder/ressentir aujourd’hui avec cette distance posée sur le plan émotionnel, comment nous aurions abordé cette difficulté et s’offrir un nouveau regard plus en adéquation avec nos valeurs fondamentales.

- Trouver l’harmonie : ne serait-ce que par les techniques employées, vivre l’harmonie/l’équilibre s’installant entre le corps et l’esprit. L’éveil de la conscience se traduira alors par l’émergence de nos valeurs fondamentales (liberté, dignité, famille, bienveillance, …) comme de puissants piliers qui viennent renforcer les fondations de notre existence et rendront nos décisions plus éclairées, plus cohérentes. Révélant aussi certaines de nos habitudes de vie nuisibles à nos cellules (tabac, alcool, malbouffe, absence d’exercice…) pour nous mener vers un nouvel horizon qui rimerait mieux avec rémission.

- Aborder si nécessaire la fin de vie : en parler simplement, l’envisager, l’accompagner, l’accepter et partager ce choix avec les proches pour la vivre dans la dignité, la paix et le respect.

 

Ces protocoles sont réalisables par la personne en traitement mais sont également adaptables à son entourage qui a inévitablement besoin d’être épaulé.

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Références : BienRelax, Dr Mare-Andrée Auquier Auqier, (sd), Masterclass Sophrologie & Cancer.

Yoga, Pilates, Sophrologie - Quelques éclairages

Le premier article de ce blog ira directement au coeur du sujet. Quand je présente le studio, encore trop de gens me disent qu'ils ne savent pas ce qu'est le Pilates ou la Sophrologie. Le Yoga est beaucoup plus démocratisé, toutefois les idées reçues à son sujet sont nombreuses et trompeuses.

Commençons par le Yoga, puisqu'il est celui qui sera le plus aisé à introduire. On trouve maintenant dans tous les kiosques à journaux des magazines spécifiques Yoga. Ils sont pour la plupart très agréables à lire, présentent des enchaînements de postures destinés à cibler des besoins précis, recommandent des manuels plus techniques. Ok, maintenant quand quelqu'un vous dit je fais ou je donne des cours de yoga, qu'imaginez-vous ?

• Aïe, je ne suis pas souple du tout et ce n'est pas pour moi ? Faux

• Rester assis en lotus à méditer, non merci ? Encore faux

• C'est pas un peu une secte ? Encore moins

• Il faut des années avant d'y arriver, pas le temps ? Toujours faux

Voici le vrai :

on ne fait pas du yoga parce que l'on est souple mais on fait du yoga pour s'assouplir, la nouvelle délicate à annoncer est que travailler sa souplesse demande régularité et discipline, en philosophie yoguique cela s'appelle "Tapas", et aucun lien avec l'apéritif je vous l'assure !

Il y a de multiples formes de Yoga. L'Ashtanga Yoga par exemple est une version très dynamique, alliant force, flexibilité, endurance, équilibre et, oui, admettons-le acrobaties. Il sera donc réservé à un public averti. D'ailleurs l'Acro-Yoga existe aussi, se pratique en duo et est vraiment très fun. Le Yoga Nidra à l'opposé permet une relaxation intense et le cours se passe allongé au sol. Entre ces deux extrêmes, vous allez pouvoir entendre parler de Yoga Iyengar, pratique avec accessoires mettant l'accent sur les alignements, Vinyasa Yoga, pratique tonique avec enchaînements fondus de salutations au soleil, Hatha Yoga, pratique moins rapide avec maintien dans les postures de yoga. Et encore de Yin Yoga, assez doux, Fly Yoga, dans des hamacs, Bikram Yoga, en salle chauffée...

On constate donc qu'il est plus difficile de choisir son cours de Yoga que son cours de tennis, car Yoga ne suffit pas pour définir la pratique. Il faut s'intéresser à son qualificatif. Si vous vous attendez à vous dépenser et que vous vous retrouvez pendant 1h30 allongé sur le sol, vous allez ressortir de la salle dans un état bien contraire à celui attendu et vice versa si vous passez une heure à faire des équilibres sur les mains, bras et tête et que vous vouliez du calme et de la méditation.

Ce qu'il faudrait donc retenir :

- le Yoga est une pratique qui va redonner sa place au corps, à la respiration, à la circulation de l'énergie,

- le Yoga selon sa nature engendre une méditation active ou passive, développe la concentration,

- le Yoga a pour objectif de calmer les tourments de l'esprit, les cogitations mentales,

- le Yoga contribuera ainsi à votre bien-être musculaire, osteo-articulaire, respiratoire, digestif, mental et spirituel.

Pour profiter pleinement de tout cela il vous faudra :

- trouver le yoga qui VOUS convient,

- ne pas hésiter à tester quelques cours,

- reconnaître et planifier vos séances selon les créneaux qui vous sont le plus bénéfiques,

- organiser, si votre entreprise le permet, un cours directement au bureau, rien de mieux pour booster l'esprit d'équipe,

- toujours informer votre professeur de toute particularité sur votre condition physique ou mentale,

- se rappeler que notre forme et notre énergie varient selon les jours et ainsi rester bienveillant envers soi-même,

- que notre pratique nous est propre, sans démonstration ni compétition.

Namasté

Quel Yoga pour moi ?

Voici quelques éclairages professionnels indispensables pour cibler juste.

Le yoga c’est tendance, tout un chacun sait qu’il est le compagnon idéal d’une vie saine, mais sait-on pourquoi exactement ? Pas toujours. Peut-être avez-vous même déjà été déçu par votre premier cours ? Trop méditatif ou à l’inverse trop de temps en appui sur les poignets ou encore la tête en bas…

Nous allons essayer ensemble d’y voir plus clair, pour chasser les idées reçues, comprendre, renouer après une déception yoguique ou encore faire de manière avertie le premier pas et trouver son bonheur sur le tapis.

• Le yoga se décline sous des enseignements très distincts les uns des autres. C’est la raison pour laquelle si vous vous apprêtez à suivre un cours intitulé seulement “yoga”, n’hésitez pas à demander plus d’informations de façon à vous assurer que le contenu ainsi que le niveau sont conformes à vos besoins et attentes. N’ayez pas peur non plus de demander à votre professeur quel est son cursus de formation et d’expérience, transparence et clarté doivent être de mise. Le professeur n’est pas là pour faire et briller dans sa pratique, mais pour vous accompagner et vous encadrer dans la vôtre.

• Vous avez besoin de détente, de retrouver un sommeil de qualité, le Yoga Nidra est fait pour vous. Vous resterez allongé sur votre tapis et serez invité tout au long de la séance à prendre conscience de votre corps pour mieux le relaxer.

• Vous avez envie de calmer un esprit tumultueux et tempétueux, alors à vos coussins de méditation ! Pendant 35 à 45 minutes, vous serez guidé afin d’accéder à la concentration. La méditation peut porter sur différents thèmes : la respiration, un objet, un mantra, le corps physique, astral ou spirituel. Si vous pensez, vous ne méditez pas ! C’est donc un travail de longue haleine, une discipline à part entière. Le simple fait de demeurer parfaitement immobile est également un premier challenge à relever. Vous ne le regretterez pas, la clairvoyance et l’apaisement qui en résultent parleront d’eux-mêmes.

• Yin yoga, une pratique complémentaire. Le Yin, doux et lunaire, ne peut exister seul, il forme un tout avec le Yang, puissant et solaire. Le Yin Yoga a été pensé pour venir soutenir une pratique Yang (yoga dynamique, sports d’endurance, sports collectifs…). Vous maintiendrez chaque posture plusieurs minutes à 80 % de vos possibilités et avec l’aide de supports (coussin, couverture…). Chaque pose sera suivie d’une courte relaxation. L’idée du Yin est de travailler en douceur et profondeur au moyen d’un étirement bien pensé non pas sur les muscles mais sur les ligaments, tendons et fascias. Le Yin yoga prendra soin de manière ciblée de vos articulations pour les garder mobiles, souples et bien lubrifiées.

• Asthanga yoga, puissance et rigueur. La pratique Asthanga est en comparaison avec le Yin purement Yang. Vous enchaînerez sur votre tapis des postures debout, d’équilibre et assises selon des séquences prédéfinies allant du degré 1 au degré 6. Il vous faudra gravir pas à pas chaque échelon. Une pratique passionnante et très engagée.

• Vinyasa yoga qui se décline aussi sous les noms Flow Yoga, Power Yoga, Dynamic yoga. Il est issu de la pratique Ashtanga, avec laquelle il partage les mêmes salutations au soleil A et B, les postures et la respiration Ujjayi connue aussi sous le nom “Ocean breathing”. Alors qu’est-ce qui les distingue finalement ? Le Vinyasa yoga ne suit pas la progression des 6 séries préétablies. Chaque cours peut évoluer sur un thème différent et un degré d’intensité adapté au public.

Ces deux dernières pratiques sont, avant-tout, physiques. Les postures s’enchaînent avec fluidité et sont maintenues au maximum pour 5 respirations complètes. Vous pouvez vous attendre à transpirer. Vous étirez mais aussi renforcez votre corps. La synchronisation requise de la respiration et du mouvement postural nécessitera toute votre concentration. Bien exécutée, il en résulte une méditation active apaisant les cogitations mentales. Si vous avez de la peine à tenir en place lors d’une séance de pure méditation, ces pratiques seront votre sésame vers des contrées plus zen.

• Hatha yoga, son point fort : chaque action est suivie d’un temps d'inaction, de repos. Mais alors quel effet ? Un équilibre maintenu tout au long de la séance entre les systèmes nerveux autonomes stimulant/apaisant. Un cours de Hatha respecte également la chaîne énergétique des Chakras du sommet du crâne jusqu’à la base de la colonne vertébrale. L’idée maîtresse est de maintenir chaque posture parfois plusieurs minutes durant avec le plus de stabilité possible et un engagement musculaire réduit au strict nécessaire.

Voici pour l’essentiel. Il va de soi que tout ceci peut se décliner à l’infini : Yoga doux, Yoga dos, Yoga des hormones … Bien choisi, le yoga sera alors bénéfique à CHACUN d’entre nous.

Namasté

Le Pilates, c'est quoi au juste ?

Vous êtes maintenant bien au point sur le Yoga. Alors penchons-nous sur le pilates.

Tout d'abord il faut savoir que le Pilates porte le nom de son créateur, Joseph de son prénom, disparu à la fin des années 60. Il a créé sa méthode durant la première guerre mondiale, s'inspirant de différentes techniques dont le Yoga. Il a commencé par développer des exercices sur tapis puis a ensuite imaginé différentes machines fonctionnant pour la plus plupart avec des ressorts de différentes résistances afin de permettre à tout un chacun de renforcer ses muscles même en position allongée.

La respiration est centrale dans la technique pilates et le travail constant des abdominaux en est le fruit. Chaque fois que l'on expire, le centre que la méthode nomme "Power House" est engagé.

L'idée du pilates est de travailler de l'intérieur vers l'extérieur. Idée qui laisse souvent penser que le pilates est une discipline douce, voire trop douce, d'autant qu'il n'offre pas un travail cardio. Mais attention, cela n'enlève rien à l'efficacité de cette méthode. Essayez au moins une fois pour constater que le ressenti est immédiat, voire puissant et les effets bien visibles. Le travail réalisé va porter sur l'ensemble du corps : centre, dos, bras, épaule, jambes, avec un accent toujours mis sur l'engagement de la ceinture adbominale et la qualité de la posture dans la réalisation des exercices. Il est primordial pour Joseph Pilates de bien s'oxygéner, d'avoir une posture droite, une colonne vertébrale saine, des organes bien soutenus. Les exercices allient contrôle, coordination, fluidité, centrage, précision et requièrent concentration et répétitions.

Si je devais en quelques mots comparer yoga et pilates :

YOGA : + flexibilité - gainage, contrôle du souffle, méditation

PILATES : + gainage - flexibilité, contrôle du souffle, concentration

Le contrôle du souffle est une donnée centrale commune aux deux disciplines. La concentration conduira à la méditation et vice versa. Le gainage et la flexibilité ne devraient pas être dissociés l'un de l'autre et se retrouvent dans les deux méthodes à des dosages distincts. Nous avons donc là deux disciplines parfaitement complémentaires.

Le pilates présente l'avantage de proposer des exercices très simples que vous allez pouvoir transposer dans vos activités : vous sentir plus droit sur votre chaise de bureau, quitte à la troquer quelques minutes par jour contre un Swissball, exercer vos abdos profonds au volant, améliorer votre position sur les skis grâce à un meilleur contrôle de la bascule du bassin, anticiper et contrecarrer les crispations au niveau des épaules... La prise de conscience posturale réalisée durant votre séance hebdomadaire viendra vous titiller ensuite chaque fois que dans votre vie courante vous vous tiendrez mal. Le but d'une séance de pilates est qu'elle se prolonge dans votre quotidien afin de l'améliorer : plus de confort physique car moins de douleurs parasites, plus de maîtrise dans les mouvements donc moins de faux mouvements et par ricochet plus de liberté mentale et d'actions car moins d'inconfort et de limitations physiques à gérer.

Le pilates est ainsi à la portée de tous et toutes, définitivement. En activité unique ou en complément de votre sport préféré, tentez vous serez bluffé !

Pratique postnatale, les bienfaits sur le plan physique et au-delà

De longs mois ont précédé l’arrivée de bébé. Votre corps s’est tout d’abord transformé, puis vous l’avez senti bougé ce petit chou, enfin le grand jour est arrivé. Maintenant devant vous, un nouveau chemin de vie se dessine avec dans le berceau le plus magnifique des cadeaux.

La famille s’est agrandie, avec de nouvelles priorités à définir, une organisation à repenser, ses marques à trouver, ses bonheurs et ses peurs, ses joies et ses doutes. Tout est là, couplé souvent à un certain, disons, fouillis hormonal, un corps dans lequel on ne se reconnaît pas encore, des nuits entrecoupées et une multitude d’émotions entremêlées.

Alors voici quelques raisons qui pourraient vous amener à pratiquer :

- Santé du périnée : durant 9 mois, nous pourrions dire avec légereté que bébé a profité avec bonheur de ce hamac naturel qu’a constitué votre périnée pour s’y installer de plus en plus confortablement. Alors oui, et ce même si vous avez accouché par césarienne, le renforcement postnatal de votre plancher pelvien, soutien précieux de vos organes, est primordial.

- Mobilité des lombaires : le ventre qui s’est arrondi, a pu entraîner concomitamment une accentuation de la cambrure lombaire. La zone en question a alors souvent perdu en mobilité, souplesse et confort. Nous redonnerons au fond du dos élasticité et placement neutre.

- Renforcement du haut du dos : l’allaitement, avoir et prendre bébé au bras, porter bébé en écharpe, nécessiteront d’avoir un haut du dos sain et fort pour ne pas voir la posture se refermer.

- Respirer : que ce soit en yoga ou pilates, la respiration consciente, coordonnée avec l’engagement du périnée à l’expiration, vous permettra déjà de vous reconnecter à vous mais aussi de créer au-delà du cours une habitude, comme une seconde nature, qui prolongera le renforcement du périnée au quotidien.

- Récupérer : l’intervention de votre professeur, de séance en séance, se fera en fonction d’une progression douce et adaptée, mais sera aussi parfois dictée par votre forme du jour, et une séance de renforcement viendra alors céder si nécessaire une place bienveillante à une séance de relaxation. C’est le principe d’adaptabilité.

- Relâcher : vous pourrez alors profiter de cet espace-temps pour évacuer un trop plein d’émotions, reconnaître en toute légitimité vos sensations, accueillir simplement ce qui se présente puis recharger vos batteries.

- Prendre un moment pour soi : je recommande vivement aux jeunes mamans de prendre ce moment pour elle, pour en éprouver tous les bienfaits et aussi pour pouvoir être durant cette heure pleinement à l’écoute d’elle-même.

- Retrouver son corps : cet instant sera qualitatif, il s’agira également d’être, sans jugement, à l’écoute de son corps, ce qu’il s’y passe désormais et observer avec un œil attentif la manière dont il progresse.

- Retrouver sa féminité : en retrouvant son corps, ses sensations, son galbe, la maman peut aussi redevenir femme, le divin féminin dans toute son expression.

N.B. : Il est à noter que la pratique débutera après avoir obtenu le feu vert de votre gynécologue. Et chose importante de nombreuses assurances complémentaires assurent une prise en charge partielle des cours privés postnataux.

Contre l'épuisement, le retour à soi

Un article fort intéressant du Temps évoquant les raisons et effets de l’épuisement ressenti par le travailleur en fin de journée m’a grandement interpellée. En effet, l'analyse pertinente qui apporte réponse au pourquoi et au comment de l'épuisement, m'a immédiatement renvoyée au "que faire". Comment s'en sortir ?

Car voilà, nous voyons au fil de la journée notre patience se déliter à mesure que les heures s’égrènent et la charmante réflexion de notre collègue acceptable à 10h devient tout simplement imbuvable à 17h. Le contrôle mis en œuvre, notamment, pour ne pas clouer ce charmant « cadre » au mur aura vidé encore un peu plus notre capital résistance et tolérance. C’est alors qu’en rentrant, la volonté de passer à la salle de sport sera simplement grignotée par les excuses les plus variées, tout comme les chips auxquelles nous avions décidé de renoncer. Le cercle est vicieux, pesant. Négatif en tous points.

Une première prise de conscience de cet état de fait, des émotions et comportements engendrés est tout d’abord salutaire.

Maintenant ce qui nous intéresse, c’est la manière de gérer cette situation, sortir de la case problème constaté et s’ancrer sur la case solutions, car il y en a.

Durant notre journée, nous démarrons notre activité au saut du lit et nous enchaînons les tâches nécessaires à l’organisation privée et aux résultats professionnels. Combien d’entre nous prennent le temps de se recentrer quelques minutes, 2 ou 3 fois dans la journée, après une vive émotion ou encore avant une tâche difficile ? Combien d’entre nous tentent pour les tâches les plus ardues ou précieuses de n’être que là, tout entier à leur affaire, impliqués et présents à leur action.

Il va de soi que la parade : « Je n’ai pas le temps, j’ai des obligations. » n’est pas compatible avec le respect et le soutien de notre écologie personnelle. Elle n’est d’ailleurs pas non plus recevable pour la bonne et simple raison qu’il ne s’agit pas de passer 3 heures par jour sur un coussin de méditation. Je recommande en ce sens toujours à mes élèves de préférer pratiquer plutôt quelques minutes par jour que 2 heures d’affilée chaque quinzaine et de laisser de côté l’idée que quelques minutes sont inutiles. Bien au contraire ces quelques minutes seront essentielles, vitales, régénérantes. Que ce soit quelques postures choisies de yoga non pour un exploit à poster sur Insta mais pour soi, un exercice de respiration, une relaxation du corps, une connexion avec son environnement, un retour sur une pensée, une image, un objet qui seront chacun source et générateur de positif.

Le retour à soi passe par le corps, les sensations du corps, la respiration du corps, la conscience du corps pour retrouver un équilibre dans l’entièreté de l’être et laisser à la tête un temps pour reposer. Le positif, lui, décuple nos capacités, nous rend plus résistant dans les situations moins confortables et peut se travailler dans tous les espaces temporels, passé, présent et futur. Cela étant pour le voir, s’en nourrir et en imprégner nos actions, nous devons décider de leur faire une place de choix dans le déroulé de nos vies. Il s'agit là d'ailleurs, de la démarche souveraine de la sophrologie : découverte, conquête et transformation.

Hypermobilité, Yoga et Pilates

L’hypermobilité, c’est quoi ?

Dans chaque cours collectif je rencontre au minimum une personne présentant une hypermobilité articulaire. Certains élèves ressentent ou se rendent compte que leurs articulations ont une amplitude qui va au-delà de l’ordinaire sans toutefois savoir que faire ou penser de cette « super souplesse » tandis que d’autres élèves ne voient tout simplement que ce qui les a accompagnés toute leur vie, à savoir des articulations qui, bien que très souples, font partie de leur normalité.

La plupart du temps, l’hypermobilité apparaît clairement au niveau des coudes, en posture de planche ou à quatre pattes.

Sur la photo de côté, vous pourrez constater la position des coudes. En regardant la photographie cela saute aux yeux. L’articulation est mise à mal. Toutefois pour l’élève qui est en train de pratiquer cela n’est, bien souvent, pas perceptible car il s’agit là pour lui d’une position classique, habituelle et même confortable.

Lorsque l’hypermobilité est notable sur une articulation, il est fort probable que nous retrouvions la même situation à un autre niveau articulaire.

 

Il existe d’ailleurs un test, le test de Beighton, qui porte sur 5 articulations (flexion avant du tronc, coude, genou, pouce, auriculaire) permettant déterminer le degré d’hypermobilité de l’individu.

D’où vient cette hypermobilité ?

L’hypermobilité n’est dans la majorité des cas pas liée à un état pathologique spécifique. Elle est plus présente chez la femme. Des différences ethniques sont notées.

Elle est souvent héréditaire et peut résulter aussi dans certains cas d’une anomalie au niveau soit de la structure osseuse soit du tonus musculaire.

Plus rarement l’hyperlaxité est un symptôme présent dans les syndromes tels que Down, Marfan, Morquio ou Ehlers-Danlos.

L’hypermobilité a pu être également acquise notamment chez les gymnastes, les danseurs et les acrobates du fait d’une pratique intense souvent initiée dès le plus jeune âge. De même suite à une blessure, telle une entorse de la cheville par exemple, l’articulation peut rester instable et hypermobile.

Voilà, je suis hypermobile, je risque quoi ?

Nous aborderons ici l’hypermobilité sans pathologie associée.

Si je suis hypermobile, je constate que mes articulations se retrouvent assez facilement poussées à l’extrême quand je prends appui sur elle. Je peux noter aussi une instabilité dans certaines positions et plans de mouvement.

Je suis donc plus sujet aux lésions traumatiques au niveau des ligaments et tendons, aux luxations, aux fractures ainsi que sur la durée à l’usure articulaire et à l'impact sur toute la chaîne musculaire/articulaire. 

Les sports de contact et/ou avec changement rapide de position et d’appui ne seront pas privilégiés dans mes choix d’activité.

Hypermobile et Pilates, ça fonctionne ?

Le pilates est la discipline idéale pour apprendre à :

- prendre conscience d’une part de son hypermobilité et détecter les positions favorisant l’hypermobilité (d’ailleurs pas uniquement dans l’activité sportive). Elle est souvent tellement ancrée depuis des années, que l’élève ne ressent rien de particulier quand gêne ou douleurs ne lui sont pas encore associées,

- en position d’appui, aligner ses articulations pour retrouver une amplitude articulaire physiologiquement correcte et non traumatique,

- stabiliser ses articulations par du gainage/renforcement spécifique ainsi qu’un travail de proprioception. Ce travail de proprioception est essentiel puisqu’il permettra de faire un « reset » de nos capteurs sensitifs internes et nous rendra capable de ne plus nous positionner comme si l’hypermobilité était la normalité.

L’objectif étant naturellement que cette stabilité se traduise par une prise de conscience quotidienne et qu’une modification posturale intervienne de manière profonde et durable afin d’éviter à court, moyen ou long terme les conséquences dommageables de ces amplitudes articulaires excessives.

Hypermobilité et Yoga, ça fonctionne ?

Naturellement en tant qu’hypermobile, nous arrivons au cours de yoga avec une longueur d’avance et nous nous installons dans les postures avec un naturel parfois déconcertant. Toutefois en étant attentif au détail, nous pouvons constater que les articulations sont souvent poussées dans leur dernier retranchement et que nous sommes juste au bord du point de bascule vers la blessure.

Encore une fois la prise de conscience est essentielle. Dès que l’on demande à l’élève de noter la position des articulations en hyperextension, parfois en utilisant l’outil photographique, la compréhension est instantanée. La correction doit toutefois être travaillée, reprise et répétée autant que nécessaire pour contrecarrer une habitude posturale enracinée.

Si nous comprenons que le but du Yoga n’est pas que de se mettre les pieds derrière la tête ou en grand écart mais de trouver du confort articulaire, de respirer et surtout d’éduquer son esprit cogitateur alors nous pourrons maîtriser également l’hypermobilité.

En conclusion 

Le Pilates est à mon sens l’outil idéal pour dans un premier temps stabiliser des articulations hypermobiles en profondeur et durablement grâce au travail postural, de gainage et proprioceptif.

Le Yoga en étant hypermobile, est tout à fait envisageable. Le laisser-aller dans les postures d’étirement profond sera tout simplement à éviter. La tentation d’aller plus loin pour l’hypermobile est toujours grande car il se trouvera toujours plus confortable avec ses articulations verrouillées dans leur amplitude maximale. Le Yoga devra donc être pratiqué avec retenu et maîtrise.

L’œil de votre professeur sera tout d'abord votre gardien en attendant que de nouvelles habitudes soient acquises et intégrées.

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